Ah, le feedback. Ce mot qu’on entend partout en entreprise, qui flotte dans les open spaces et s’écrit sur les slides des séminaires de management. Mais au fond, qu’est-ce que ça signifie vraiment ? Plus important encore : pourquoi est-ce si essentiel et comment s’y prendre sans tomber dans le feedback creux ou maladroit ?
Un levier puissant (quand il est bien utilisé)
Le feedback, c’est comme le sel dans un plat : bien dosé, il sublime l’ensemble. Trop rare, et tout manque de saveur ; trop brutal, et c’est immangeable. Il ne s’agit pas seulement de dire à quelqu’un ce qu’il fait bien ou mal. Le vrai feedback crée un échange, une dynamique d’amélioration mutuelle. En clair, c’est un cadeau, mais encore faut-il savoir l’emballer correctement.
On l’oublie souvent, mais le feedback ne sert pas uniquement à pointer du doigt les erreurs. Il permet aussi de renforcer ce qui fonctionne déjà. Après tout, qui n’aime pas entendre un « Franchement, super boulot sur ce projet ! » plutôt qu’un silence gênant qui laisse planer le doute ?
Les ingrédients d’un bon feedback
Alors, comment éviter le piège du feedback maladroit ou, pire, inutile ? Voici quelques principes à garder en tête :
✔ Soyez spécifique : « Bon travail ! » c’est sympa, mais « J’ai adoré la clarté de ton rapport, surtout la partie où tu expliques X » est bien plus utile.
✔ Trouvez le bon moment : Un feedback, ça se donne à chaud, pas six mois après. Sinon, l’impact est aussi fort qu’un « Joyeux anniversaire » en retard.
✔ Équilibrez positif et constructif : Trop de critiques et la personne se braque. Trop de compliments et ça manque de crédibilité.
✔ L’intention compte : Si votre but est d’aider plutôt que de rabaisser, ça se sent. Une phrase du type « Je pense que si tu essayais ça, ce serait encore plus efficace » passe mieux qu’un « Franchement, ça ne marche pas du tout ».
Bien différencier feed back et recadrage !
Et quand on reçoit un feedback ?
Ce n’est pas toujours facile d’être de l’autre côté. Qui aime entendre qu’il a mal géré un projet ou qu’il aurait pu mieux faire ? Pourtant, bien reçu, un feedback est une mine d’or.
Quelques réflexes à adopter pour en tirer le meilleur :
✔ Écouter avant de réagir (même si ça pique). Laisser l’autre s’exprimer sans interrompre, c’est déjà une marque de respect et cela permet d’éviter une réaction défensive à chaud.
✔ Mettre son ego de côté. Le feedback ne remet pas en cause votre valeur personnelle, il vise simplement à améliorer une situation ou une compétence. Essayez de le considérer comme un levier de progression plutôt qu’un jugement.
✔ Demander des précisions. Si le message vous semble flou, posez des questions ouvertes comme : « Tu peux me donner un exemple concret ? » ou « Dans quelle situation aurais-tu vu une autre approche ? » Cela montre aussi votre engagement dans l’amélioration.
✔ Ne pas tout prendre au pied de la lettre. Un feedback est souvent teinté de subjectivité. Il est utile de le croiser avec d’autres retours pour identifier des tendances plutôt que de se focaliser sur un seul avis.
✔ Montrer qu’on prend en compte l’info. Un « Merci, je vais y réfléchir » ou « Je vois ce que tu veux dire, je vais essayer cette approche » montre votre ouverture et donne envie à l’autre de continuer à vous faire progresser.
En intégrant ces habitudes, le feedback devient un véritable outil d’apprentissage et non un moment redouté. L’objectif n’est pas d’être parfait, mais d’évoluer un peu plus à chaque échange.
Un feedback réussi, ça change tout
Imaginez une entreprise où personne ne se parle franchement. Où les erreurs se répètent parce que personne n’ose rien dire. Où les réussites passent inaperçues. Frustrant, non ?
Un bon feedback, c’est l’huile qui fait tourner les rouages d’une équipe. Il permet d’évoluer, de progresser, et surtout, de se sentir reconnu. Bref, ça vaut le coup d’y prêter attention.
Et vous, quel est le meilleur (ou pire !) feedback que vous ayez reçu ?
Exemple d’un projet réalisé pour un client de devOp : L’art de donner des feedbacks constructifs à ses collaborateurs.